La tour infernale [Richard D. Grayson]

"Lucius, je suis en chemin."

Au volant de ma batmobile, je traverse les rues de Gotham en suivant le GPS intégré au véhicule. Il me mène droit vers le siège de Wayne Enterprises. Mon entreprise.

"Loin de moi l'idée de remettre en cause vos talents monsieur, mais je doute que vous soyez suffisant."

Un souffle léger s'échappe de mes narines, à défaut d'un sourire. C'était une remarque amusante, mais je sais que le PDG a raison.

"Je ramène du renfort.
- Dieu soit loué! Vous avez réussi à convaincre Gordon de vous donner quelques hommes!
- Nightwing m'accompagne.
- Oh..."

Sous- entendant qu'il est mon seul renfort du moment, ce que Lucius a très bien compris au ton qu'il a pris. Dick vaut bien une armée à lui tout seul, nous serons plus efficaces à deux. De toute façon, Gordon a besoin de tous ses hommes sans exception, ils sont à peine suffisant.

"Je suis en approche, terminé."

J'appuie sur le bouton, non pas pour éteindre mon communicateur, mais plutôt contacter Dick.

"Nightwing, ici Batman. Notre priorité est de sécurisé les lieux. Le bâtiment entier est infiltré depuis des jours, à part la section des projets classés où les employés et la direction se sont réfugiés. En clair, nous devons faire le ménage avant tout."

J'entame un grand dérapage en prenant le rond point, puis accélère au niveau de la sortie correspondante pour prendre la route menant à l'adresse indiquée. Je passe en mode combat aussitôt, les yeux rivés sur les barricades barrant l'entrée principale du bâtiment. D'une pression du pouce, j'envoie un missile ouvrir un passage. Certains gardes sont éjectés au sol ou contre la façade et finissent assommés. Les ennemis restant, qui sont plutôt nombreux, enlèvent leurs crans de sûreté pour viser mon véhicule passant par l'ouverture à pleine vitesse. Au dernier moment et malgré les tirs en rafale, j'entame un autre dérapage contrôlé dans un cercle parfait. Les ailes heurtent violemment quelques uns d'entre eux, les envoyant dormir pour longtemps. L'arrière de la voiture frôle le premier des larges escaliers menant au long pallier donnant sur les portes automatiques maintenant bloquées et grande ouvertes par les criminels. Entrée donnant sur un hall bien gardé.